Pourquoi choisir la médiation peut changer l’issue d’un conflit
Quand un conflit devient trop lourd à porter, on pense naturellement à faire appel à la justice. C’est légitime : on cherche une reconnaissance, une solution, une forme de réparation. Mais il faut comprendre une chose essentielle avant d’entrer dans une procédure judiciaire : le tribunal ne traite pas l’humain mais le litige.
Autrement dit, le juge ne s’intéresse pas à votre histoire dans toute sa complexité. Il ne prend pas en compte vos émotions, vos valeurs, ou vos blessures passées. Il applique un texte, dans un cadre très précis, avec des règles strictes.
Un cadre juridique, pas humain
En droit, on dit que le juge est saisi « in rem », c’est-à-dire qu’il statue sur la chose, le litige précis que vous lui soumettez.
Il n’intervient que dans les limites prévues par la loi.
Même si vous ressentez une injustice profonde, même si vous pensez avoir “raison”, cela ne garantit en rien que votre parole sera pleinement entendue ou que votre souffrance sera reconnue.
L’histoire de Monique : une vérité qui ne rentre pas dans un jugement
Prenons un exemple réel, tiré du livre L’Art de la paix.
Monique est une grand-mère guadeloupéenne qui souhaite garder un lien avec son petit-fils de 5 ans, après la séparation des parents.
Mais le père, son propre fils, s’y oppose. Il y a entre eux un passif lourd : Monique avait été internée autrefois, sur demande de son ex-mari. Et elle a écrit une lettre où elle exprime violemment son ressenti.
Le juge ordonne une expertise psychiatrique. Malgré une préparation, Monique craque : devant l’expert, elle exprime son amertume, sa colère.
Conséquence : l’expert conclut que l’enfant ne doit voir sa grand-mère que dans un lieu neutre.
Monique refuse cette option.
Elle perd donc le procès… et le lien avec son petit-fils.
Une souffrance réelle, mais ignorée par le cadre judiciaire
Monique ne voulait pas “gagner”, elle voulait être entendue, dire sa vérité, protéger sa dignité.
Mais le tribunal ne permettait pas cela. Il fallait entrer dans un cadre, modérer ses mots, adapter son discours… quitte à nier ce qu’elle ressentait profondément.
Car encore une fois : le tribunal ne traite pas l’humain mais le litige.
La médiation : un espace où l’humain est au centre
En médiation, Monique aurait pu :
-
Parler librement de sa relation avec son petit-fils
-
Exprimer ses émotions sans être jugée
-
Entendre aussi ce que son fils avait à dire
-
Construire une solution ensemble, avec l’aide d’un tiers neutre
La médiation permet de tenir compte de la réalité émotionnelle, familiale, humaine des situations.
Elle cherche l’accord, pas le verdict.
Elle ouvre le dialogue, au lieu de trancher.
Human’s Place – Médiation en Guadeloupe, vous accompagne autrement
Nous intervenons dans les conflits familiaux, de voisinage, professionnels ou associatifs.
Notre mission : aider les personnes à retrouver un chemin de communication, à reconstruire des relations, à éviter des procédures longues, coûteuses et souvent destructrices.