En tant que médiatrice, pourquoi souhaites-tu aborder ce thème ?
C’est l’occasion de détailler avec vous les différents inconvénients du procès que je décris dans mon livre « L’ART DE LA PAIX, rompre une relation ça s’apprend ! ».
Vous pouvez le commander par mail en m’envoyant un message qui édite le livre à compte d’auteur. Il n’est plus dans le commerce pour le moment.
Les 20 courtes histoires où tu évoques les dangers que tu risques de rencontrer si tu deviens partie à un procès sont vraies ?
Oui, mais j’ai une bonne nouvelle : il existe une justice alternative beaucoup plus humaine encouragée par les magistrats qui est : la MEDIATION.
Grâce à ce processus tu n’es plus obligé de détruire la version et l’image de l’autre pour avoir une chance de gagner. Tu restes humain et tu protèges la relation malgré le conflit.
Ce n’est pas un peu naïf de croire que les gens vont être capables d’avoir un minimum de considération pour leur pire ennemi ?
C’est vrai que les gens n’ont pas toujours le choix d’éviter le procès en fonction du niveau de détermination de leur adversaire !
Mais si je ne t’apprends pas à expliquer par toi-même aux personnes de ton entourage, pourquoi c’est dangereux d’introduire une procédure devant le Tribunal, on n’en sortira jamais !
Tu penses vraiment pour voir faire évoluer les mentalités en Guadeloupe ?
Je suis certaine que nombre de personnes seraient déterminées à échapper au procès si elles connaissant vraiment les règles du jeu et ce, même si elles étaient convaincues qu’elles auraient raison devant le juge !
Alors prêt à découvrir les dix commandements pour éviter les pièges du procès en décidant de faire autrement que de saisir le tribunal ?
Alors Caroline, le 1er Commandement pour gagner son procès c’est quoi ?
« Nul n’est censé se rapporter de preuve à soi-même » Ta parole ne compte pas : tu dois reconstituer toute ton histoire avec les écrits de ton entourage : attestations de voisins, amis famille et là tout le monde a peur de se trouver pris à partie dans un problème qui ne le regarde pas.
Ce sont aussi les factures contrats relevés de compte que tu as jetés au moment de déménager que la banque ne retrouve plus ….
et le second commandement : c’est quoi ? Tu m’intrigues Caroline :
Le pouvoir discrétionnaire d’appréciation du juge : entre ce que tu fais écrire par tes proches et ce que le juge comprend de ton histoire : il y a un monde…
Le juge est un être humain comme toi. Il a sa propre sensibilité et il va analyser ton histoire sous l’angle de ses propres valeurs et ses propres représentations … Toute une partie qu’il gardera pour lui et que tu ne maitrises pas. Cela s’appelle l’aléa judiciaire.
Je te parle d’un angle mort dans lequel le dossier plonge et qui sera impacté par l’analyse subjective d’une personne qui t’es étrangère.
Dans ton prochain article tu nous parleras des deux autres ?
Oui, je vais vous parler de la place surprenante de la victime dans le procès pénal et les limites des pouvoirs du juge.
Pour conclure, tant que l’une des parties sera dans le déni de l’autre, la médiation ne sera pas possible ?
Le jour où les justiciables commenceront à s’emparer de cette culture, ils feront d’importantes économies et ils protègeront leurs proches.